Vidéo et installation urbaine réalisées cette automne dans le cadre d’un portrait d’artiste.
A Paris.
Une super équipe de tournage et un bon moment,
La vidéo et quelques images de l’installation ci-dessous:

http://www.youtube.com/watch?v=uUYjia4cubw

Pour plus de détails sur les origines de ces créations spectrales urbaines, quelques explications:
Spectres dans la ville, arc-en-ciel abstraits de papiers…

Ces installations urbaines, éphémères et non dégradantes, composées de centaines de pliages en origamis apparaissent dans la ville de manière ultra visible et incontournable, de par leur surface mais surtout leur couleur vive.

Cette série m’a entre autre été inspirée par mon année au Japon et par les événements marquants du 11 mars 2011 qui provoquèrent entre autre l’explosion de la centrale de Fukushima alors que j’étais encore là-bas.
Suite à ces événements puis quelques lecture, je décidai de participer à ma manière à l’hommage rendu depuis des décennies à Sadako Sasaki et d’ajouter à cela ma considération pour le peuple nippon.
Sadako vécu l’horreur de la bombe d’Hiroshima et ses tragiques conséquences… Quelques années plus tard elle fût atteinte d’une leucémie provoquée par les événements atomique de 1945.
On lui raconta la légende japonaise des 1000 grues: pour voir exaucer son vœu, il fallait réaliser 1000 grues en origami.
Son souhait fût donc de guérir mais Sadako décéda à l’âge de 12 ans après n’avoir confectionné que 644 grues…
Dès lors, les enfants de tout le Japon confectionnèrent des grues à la mémoire de Sadako. Un mémorial lui fut consacré avec ce message:

Ceci est notre cri.
Ceci est notre prière.
Pour construire la paix dans le monde

La grue en origami est ainsi devenue un symbole international de Paix. A ma manière, j’ai donc voulu revenir sur cette épisode de l’histoire, à la fois lointain mais qui n’aura jamais été autant d’actualité. C’est un hommage également à toutes les victimes de ces actions si violentes qui ont composé et composent encore notre monde.
Le message est dur et brutal mais le représenter d’une manière sombre ne m’apparaissait pas nécessaire. C’est pourquoi j’ai préféré « L’optimisme de l’action au pessimisme de la pensée », pour reprendre les mots d’Harald Zindler. C’est une vision très personnelle que je souhaite ainsi livrer mais aussi offrir des chemins de pensées vastes et propres à chacun. J’ai également envie, plutôt que d’imposer des idées, de proposer une réflexion sur nos rapports avec les individus et notre comportement face à l’environnement naturel.

Je me plais à imaginer, lors de la fabrication des ces origamis, que chaque pliage est à l’image d’un peuple voire même d’un individu, et je me plais à établir des connexions imaginaires positives entre ces individus.
On peut y voir un réseau humain solidaire au travers des accumulations de toutes ces entités de papier.

De plus, chaque origamis représente également de manière simplifiée des éléments naturels de manière graphique à l’image de fleurs ou d’oiseaux.

On peut être amené à percevoir également la connexion HOMME / NATURE et s’interroger sur son importance et l’équilibre de celle-ci.

Enfin, le choix des couleurs n’est pas neutre mais cherche à reprendre cette vision naïve de l’arc-en-ciel mise en avant par de nombreux mouvements à action pacifistes: Le drapeau du mouvement pour la paix, le drapeau pour le climat, le drapeau LGBT…Etc
Greenpeace a également a plusieurs reprises réutilisé ces couleurs, perçues dans le monde comme un symbole de paix, de diversité et d’harmonie.

Chacune des formes géométriques simples employées est la représentation abstraite de grandes idées de notre monde telles que l’harmonie, la spiritualité, l’équilibre et bien d’autres.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ma démarche et sur son interprétation, mais je préfère que chacun se l’approprie.
Voici néanmoins quelques pistes qui sont le point de départ de cette série d’installations urbaines.